Sri Aurobindo et La Mère: qui sont-ils?

AUROBINDO (Aurobindo Ghose, dit Sri)

‘Sri Aurobindo est né à Calcutta le 15 août 1872. À l’âge de sept ans, il est amené en Angleterre pour y étudier. Il y étudie à la St. Paul’s School de Londres et au King’s College de Cambridge. De retour en Inde en 1893, couvert de prix d’anglais, de français, de latin et de grec, il renonce à une carrière administrative dans une Inde occupée par l’Angleterre.

Après quelques années partagées entre un poste de professeur et le secrétariat particulier du Maharadja de l’état, Sri Aurobindo quitte le Gujérat et s’installe en 1906 à Calcutta pour se lancer ouvertement dans le combat Politique qui lui tient à cœur. Il commence parallèlement sa recherche intérieure, non pour s’évader dans les sphères supérieures, mais comme un pouvoir d’action dans ses activités révolutionnaires contre l’occupant anglais.

À la tête du quotidien Bande Mataram, leader acclamé dans la lutte pour l’indépendance, il sera bientôt accusé d’avoir participé à un attentat contre un magistrat britannique et passera un an en prison en attendant son procès. Cette année d’isolement forcé lui fera toucher le problème plus profond, celui de la transformation de la nature humaine. 

Sri Aurobindo avait commencé la pratique du yoga en 1905 à Baroda. En 1908, il réalisa la première de plusieurs réalisations spirituelles fondamentales. En 1910, il se retire de la politique et se rend à Pondichéry afin de se consacrer entièrement à sa vie spirituelle et à son vrai travail: la « descente » à la racine du problème humain, dans la conscience cellulaire qui recèle le secret de notre évolution future…

Au cours de ses quarante années à Pondichéry, il a mis au point une nouvelle méthode de pratique spirituelle, qu’il a appelée le yoga intégral. Son but est une réalisation spirituelle qui libère non seulement la conscience de l’homme, mais qui transforme également sa nature.

En 1926, avec l’aide de sa collaboratrice spirituelle, La Mère, il fonda le Sri Aurobindo Ashram. Parmi ses nombreux écrits figurent la vie divine, la synthèse des yogas et Savitri. Sri Aurobindo a quitté son corps le 5 décembre 1950.’

La Mère (Mirra Alfassa)

‘La Mère, Mirra Alfassa de par son état civil, est née à Paris le 21 février 1878 d’une mère égyptienne et d’un père turc venus s’établir en France – tous les deux parfaitement matérialistes. Petite fille, Mirra a des expériences étranges que personne ne peut lui expliquer. Elle adopta spontanément une discipline intérieure qui s’est traduite par de nombreuses expériences psychiques et spirituelles.

Artiste, elle s’intéressait beaucoup à la littérature et à la philosophie et elle a suivi les enseignements ésotériques en vigueur en Europe à cette époque. Elle étudie l’occultisme et la Bhagavad Gita et des réponses concrètes lui sont données, la préparant à sa première rencontre avec Sri Aurobindo en 1914 à Pondichéry.

Après quelques années au Japon, en 1920 elle reviendra s’installer définitivement à l’Ashram de Pondichéry, auprès de Sri Aurobindo, qui l’appelle « La Mère » pour travailler avec lui à réalisation du Yoga intégral.

C’est à partir de son inspiration qu’Auroville est fondée en 1968 : la ville doit être une sorte de laboratoire vivant de recherches pour l’établissement d’une unité humaine concrète sur la base de la vision et des enseignements de Sri Aurobindo; la ville se veut aussi une manifestation de la notion de Yoga intégral à travers toutes les activités individuelles et collectives.

 

Au cours des dernières années de sa vie, La Mère s’est lancée dans un intense travail de recherches dans la perspective de la transformation du corps physique. Tout en dirigeant l’Ashram, Mère se plonge dans le « yoga des cellules » pour trouver le chemin du devenir de l’homme…

 

 

Elle laisse derrière elle une œuvre écrite importante, notamment son journal « Prières et méditations », les « Entretiens » – causeries aux membres de l’Ashram – et les treize tomes de « L’Agenda de Mère » recueillis par un de ses disciples, le Français Satprem (Bernard Enginger).’

L’ashram Sri Aurobindo

Fondé en 1926, l’ashram de Sri Aurobindo est passé d’un petit groupe de deux douzaines de disciples, sous la direction de La Mère, à une communauté vaste et diversifiée de près de 1600 membres. Comptant les 400 étudiants du Centre d’éducation et les centaines de fidèles vivant à proximité, la plus grande communauté de l’ashram compte plus de 2 000 personnes. L’Ashram est situé dans la partie orientale de Pondichéry.

 

Dans la sadhana ou discipline spirituelle à l’Ashram, il n’y a pas de pratiques obligatoires, pas de rituels, pas de méditations obligatoires ou d’instructions systématiques dans le yoga. Les Sadhaks sont libres de déterminer le cours et le rythme de leur sadhana en fonction du chemin qui convient le mieux à leur propre nature. Mais le principe général de la sadhana est le même pour tous: il doit y avoir un abandon au Divin et une ouverture à la Force divine pour pouvoir transformer son être.

Conscience au-delà de l’esprit

Sri Aurobindo et La Mère ont travaillé toute leur vie pour la manifestation d’un mode de conscience au-delà de l’esprit, que Sri Aurobindo a appelé « Supramental » ou « Le Supramental ». La pleine expression de cette conscience sur la terre entraînerait non seulement une nouvelle espèce, aussi bien au-delà de l’homme que la race humaine est au-delà des animaux, mais également une modification de l’ensemble de la création terrestre, encore plus complète que le changement induit par l’entrée sur la scène mondiale de la race humaine.